19 mars 2024

SST : SAUVETEUR ET PRÉVENTEUR (Article CARSAT 2018)

Denrée rare dans les PME et les TPE, le sauveteur secouriste au travail (SST) est pourtant une personne ressource : chargée d’organiser les secours et sensibilisée à la prévention des risques professionnels. Un atout précieux… à condition d’être consciencieusement formé.

Prévoir les secours dans son entreprise est une obligation pour l’employeur. À lui, après avis du médecin du travail, de définir leur organisation et la prise en charge des personnes blessées ou malades. Dans les entreprises de 500 à 1000 salariés, la réglementation exige la présence d’un infirmier. Mais dans les petites structures – faute de temps, de moyens – on n’a pas toujours ces ressources en interne. Cependant, il est recommandé à chaque entreprise, quel que soit son nombre de salariés, d’avoir au moins un SST sur site.

BIEN PLUS QU’UN SECOURISTE

La présence d’un (ou plusieurs) SST permet d’organiser un dispositif d’alerte et d’assurer les premiers secours avant la prise en charge des victimes par des services médicaux extérieurs. Ce salarié est habilité, pendant son temps de travail, à pratiquer les gestes de premiers secours. C’est lui qui alerte le SAMU et les pompiers, lui encore qui agit pour limiter les conséquences immédiates de l’accident en protégeant les victimes et les autres employés du sur-accident. Mais il peut faire davantage : analyser des situations de travail dangereuses et identifier des collaborateurs exposés à des risques professionnels. Loin de se limiter au bouche à bouche et au garrot, il peut donc participer à la mise en place des actions de prévention (et participer entre autre à la mise à jour du Document Unique…).

UN BON SST, C’EST UN SST FORMÉ

Attention, on ne s’improvise pas SST ! Une fois les besoins de l’entreprise en secourisme définis (avec l’aide du médecin du travail, du responsable sécurité, du CHSCT), il faut penser à la formation des salariés volontaires, les informer sur la nature et le planning des sessions. Sous contrôle d’une CARSAT, elles peuvent être assurées par des formateurs en interne ou des organismes de formation (eux-mêmes formés par l’INRS ou d’autres partenaires). Attention, une fois le certificat de SST délivré, a minima, une formation de maintien et actualisation des compétences (MAC) doit être réalisée tous les 24 mois. Ces sessions vont bien plus loin que la formation aux premiers secours : depuis 10 ans déjà, elles contiennent un volet « prévention des risques professionnels » ! Pour l’entreprise, c’est l’occasion de progresser dans l’organisation de la prévention des risques pros…

Source : CARSAT