29 mars 2024

Devenir Equipier Secouriste, pourquoi pas ?!

UDPS33-Campus-de-bissy-Merignac-Forum-des-assos-2Le monde du secourisme est toujours en pleine mutation, et le rôle des associations se renforce par une présence demandée plus active sur le terrain (concert, manifestations, activités sportives, etc.).  C’est pourquoi nous mettons en place des formations d’Equipiers Secouriste de Niveau 1 (PSE 1) et sommes à la recherche de bénévoles souhaitant intégrer notre équipe.

Nous relayons ici un article fort intéressant du site Secourisme-pratique.com assez clair et pertinent sur le sujet.

 

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S’engager dans une association de secourisme

Devenir secouriste mode d’emploi

Vous avez envie d’aider, vous êtes tenté(e) par le secourisme et vous vous demandez en quoi consiste l’engagement dans une association de secourisme ? Combien de temps ça va vous prendre ? À partir de quel âge est-il possible de s’engager ? Est-on lié pour la vie à l’association ? Vous trouverez dans ce dossier la réponse à toutes ces questions.

La formation, une première étape nécessaire

En général, la première étape est de suivre une formation de base aux premiers secours. Il est possible de s’engager directement dans un cursus de formation d’équipier secouriste (PSE1) sans avoir au préalable suivi une formation généraliste mais le fait de commencer par une simple initiation d’une heure ou une formation destinée au grand public (PSC1) permet d’avoir un premier aperçu du “monde des premiers secours”. D’ailleurs, la plupart du temps, la vocation naît (ou meurt) au cours de cette première formation. Beaucoup d’associations préfèrent d’ailleurs recruter des personnes ayant déjà suivi une formation PSC1. Lire la fiche : “suivre une formation mode d’emploi”

Quel engagement choisir, bénévole, volontaire, militaire, etc.

Tout d’abord, vous devez vous interroger sur le type d’engagement que vos voulez prendre. Envisagez vous le secourisme comme activité principale ou comme activité annexe. Souhaitez vous en faire votre métier ou cherchez-vous une activité bénévole en plus de vos études ou de votre emploi ?

1/ Si vous êtes à la recherche d’une activité professionnelle, c’est-à-dire que vous voulez faire carrière dans le secourisme, vous avez quatre options :

  • passer des concours pour devenir pompier professionnel ;
  • suivre des études médicales ou paramédicales ;
  • vous engager dans l’armée qui offre un grand nombre de débouchés dans des métiers du sauvetage, de la santé et de pompiers militaires (à Paris, Marseille ou dans une UIISC notamment) ;
  • suivre un cursus de formation spécifique pour devenir un professionnel du secours.

Voir notre rubrique : les métiers du secours

2/ Si vous recherchez une activité accessoire en plus de vos études ou de votre emploi vous avez en gros deux solutions :

Devenir secouriste bénévole, intégrer une association

On ne peut pas parler de prérequis en se qui concerne les activités secouristes bénévoles mais il existe quelques conditions. Des conditions d’âge notamment mais aussi d’aptitude physique. La plupart des associations demandent un certificat médical d’aptitude. Si le secourisme n’est pas une activité sportive, elle est incontestablement une activité physique. Les opérations de relevage de blessés notamment nécessitent d’avoir un dos en bon état.

À propos de l’âge du capitaine

Où plus sérieusement, à quel âge peut on faire du secourisme en association ? Contrairement à ce qui existe chez les pompiers avec les JSP, il n’existe pas de “cadets secouristes”. Il est possible d’adhérer à une association à n’importe quel âge mais la plupart du temps, les associations n’ont rien à proposer aux jeunes et très jeunes secouristes.

Légalement, il n’y a d’ailleurs plus de limite d’âge pour passer le PSC1 mais il faut néanmoins être capable de se concentrer pendant 10 heures, parfois sur une seule et même journée et avoir la force suffisante pour faire les gestes. 12/13 ans semble être un âge raisonnable pour commencer dans de bonnes conditions.

Avant 16 ans, il est généralement impossible de participer à des postes de secours. Il existe parfois des sections « jeunesse » notamment à la Croix-Rouge (dispositif « Croix-Rouge jeunesse » justement) mais cela ressemble plus à du centre de loisirs qu’à une association de secourisme. Là encore c’est plus une question de chance qu’autre chose. Il est tout à fait possible qu’il y ait une super équipe jeunesse juste à coté de chez vous, tout comme il peut ne pas y en avoir dans tout le département, voire la région.

À partir de 16 ans, il est possible de passer son PSE1 puis son PSE2 et à l’issue de ces formations d’être reconnu équipier(e) secouriste. Il est ensuite possible de participer bénévolement à certains postes de secours mais avec des restrictions.
Avant tout Il faut savoir que le statut de bénévole n’existe pas légalement. Le bénévolat est une activité libre qui n’est régie par aucun texte de loi.

Il y a donc systématiquement une charte du bénévole ou quelque chose d’approchant pour fixer les “règles du jeu”. Par principe de précaution, la plupart des associations interdisent aux mineurs ce qui est interdit dans le code du travail et en particulier :

  • le travail nocturne : les mineurs n’ont pas le droit de travailler entre 22 heures et 06 heures du matin (dès 20 heures pour les moins de 16 ans) ;
  • le travail pénible ou dangereux. C’est souvent l’association ou le responsable de la mission qui détermine le degré de dangerosité de la mission et qui autorise ou non le mineur à y participer.

Dans la plupart des associations, les mineurs ne peuvent donc pas participer à des activités sur la voie publique.

À titre d’exemple, les conditions d’accueil des mineurs au sein de la Croix-Rouge française
Le travail des mineurs

Choisir son association

Il existe une dizaine d’associations au sein desquelles il est possible de pratiquer le secourisme bénévolement. Généralement le lien qui unit les secouristes engagés à leur association est relativement passionnel. Ils vous diront presque tous que leur association est la meilleure et ils n’auront pas tout à fait tort. En réalité, ces associations se ressemblent toutes mais l’activité secouriste est une action militante qu’on ne peut faire correctement que si on croit à ce que l’on fait. Alors au final quelle association choisir ?

Quelques conseils pour choisir son association :

Choisissez une association proche de chez vous. À moins que vous n’ayez une excellente raison d’aller à l’autre bout du département, favorisez une association pratique d’accès. Pensez que les missions finissent parfois tard. Des délais trop longs, la crainte des embouteillages, le risque de rater le dernier train, sont des facteurs de démotivation fréquents.

L’ambiance, la si fameuse ambiance de l’association… Même si ce que nous faisons est éminemment sérieux, il y a bien des façons de pratiquer le secourisme en association. Tombez sur une équipe « top cool qui s’prend pas la tête » et vous risquez rapidement de la trouver laxiste ou peu sérieuse. Choisissez une équipe « hypra carrée » et vous risquez de vous sentir étouffé dans un fonctionnement paramilitaire. En matière d’ambiance, la première impression est souvent la bonne. La première fois que vous allez au local, n’y allez pas pour vous engager mais pour vous renseigner. La façon dont vous serez accueilli(e) en dira long sur le fonctionnement général de l’association. Posez des tonnes de questions sur le fonctionnement de la section, les obligations, la philosophie de l’équipe, ses priorités).

Renseignez-vous sur l’association, ses principes, ses valeurs, son histoire. Il serait dommage de vous rendre compte au bout de quelques mois que vous n’êtes pas en phase avec les principes de base de votre association.

Vérifiez que les activités proposées vous conviendront. Selon les quartiers, les régions, les sections, les actions peuvent être très différentes. Parfois en faisant un kilomètre de plus on peut s’engager dans un département qui organise et propose le type de missions auxquelles on rêve de participer. Si on l’apprend après s’être engagé ailleurs, cela peut provoquer de la frustration et de la démotivation.

Donner son temps, oui, mais pas à n’importe quelles conditions

L’une des principales sources d’inquiétude avant de s’engager, est de savoir si on aura le temps de donner du temps. Cette inquiétude est tout à fait légitime mais elle ne doit pas être un frein à l’engagement. Avec ou sans modération, la consommation de bénévolat ne peut pas nuire à la santé. Généralement, ce n’est pas l’association qui vampirise le bénévole mais le bénévole lui-même qui, par passion, a tendance à vouloir en faire trop. Les responsables des associations y sont généralement attentifs, notamment avec les plus jeunes bénévoles qui préfèrent souvent leurs activités associatives à leurs obligation lycéennes ou estudiantines.

Dans les associations de secourisme, la notion de garde ou d’astreinte n’existe pas. L’engagement n’est donc pas synonyme de jours fixes bloqués mais plutôt d’engagement ponctuel sur des missions. Si la plupart des équipes recommandent sans l’imposer un minimum de missions par trimestre ou par mois, pour maintenir le niveau opérationnel de ses secouristes, rares sont celles qui imposent un quota de missions et s’y tiennent. Il arrive que certaines réunions soient obligatoires mais la notion d’obligation est relative. Par exemple, si une réunion mensuelle a lieu tous les premiers lundis du mois pour « distribuer les missions » et que vous avez cours tous les lundis soirs, aucune équipe ne vous exclura du planning mais un arrangement sur la procédure à suivre sera plus ou moins facile à trouver. L’association a plus à perdre en rebutant ses bénévoles par trop d’obligations. Ayez toujours à l’esprit que l’équipe a plus besoin de vous content de faire 5 missions par an, qu’obligé d’en faire 20 et démissionnant au bout de 6 mois.

L’équipe secouriste doit remplir un certain nombre de missions (postes de secours, formations, actions de recueil de fonds, gestion de l’association…).

Pour qu’une mission de secours puisse avoir lieu, il faut constituer un équipage. Selon l’importance de la mission, il faudra trouver, un ou plusieurs chauffeurs, un ou plusieurs chefs d’intervention, des équipiers, des stagiaires, des logisticiens…

Dans chaque équipe secouriste, une ou plusieurs personnes (la plupart du temps une seule) est chargée du montage des équipages. C’est une mission généralement ingrate et nerveusement fatigante, axée sur un principe simple : pas de répit tant que le planning n’est pas rempli ! S’engage alors, un jeu interactif entre les secouristes bénévoles qui s’inscrivent sur les missions (en fonction de leurs disponibilités et sur la base du volontariat) et le responsable de la couverture des missions qui les sollicite et use donc de toutes sortes de stratagèmes pour arriver à ses fins : couvrir ses missions.

Avant de vous engager, pensez à demander ce qui est obligatoire et ce qui ne l’est pas. Soyez clair sur le temps que vous pouvez consacrer à votre nouvelle activité et assurez-vous que vous serez en mesure de tenir vos engagements.